Malgré les rus
Le bourg se vêt d'une grosse torpeur
Sous l' entrain de l' été qui ne décampe;
Octobre a soif et veut de la vapeur
Pour s' abreuver, désaltérer la pampe .
Le terroir n' a plus d'eau pour qu'il se trempe;
Il est troublé de son limon séché,
Et ne reçoit qu'un soleil alléché
Qui plombe ses rayons mais ne s' estampe .
Le labour poussiéreux niche ébréché
Malgré les rus qui cheminent la ville;
Insolite est ce climat éméché
Qui continue à brasiller servile.
L'automne avec la pluie ont déguerpi
Dessus la flore, où l' homme a tout flapi
Pour des deniers et profits égoïstes.
Comment lutter pour ne point défaillir
Quand ses fripons ne sont nuls altruistes,
La planète se meurt à trop bouillir.
Entendez vous ses plaintes près des aulnes
Qui pleurent désormais sans y feuillir ?
Bientôt nos yeux ne verront que cyclones .
véronique henry
Octobre 2018