La chambre frêle
À peine le matin conçu,
Que mon âme contrite enchevêtrée , emmêle
L'air cotonneux errant moussu,
Dans la nuit opaline où mon éveil flagelle .
Un bref soupir naît assombri,
Au creux de mon haleine indécise , troublée
À ce crachin non amoindri,
Quand la marée afflue , abonde , découplée .
Le froid se glisse à mon tissu
Chiffonné , qu'il frissonne , halète , se querelle
Contre un poison sitôt pansu ,
Qui se faufile , baigne en la chambre si frêle .
Le lit embué rabougri ,
Ne se plaît dans l' embrun , quand s'effraie affublée
Ma solitude . Il se flétrit
Car la tanière éclot , bourgeonne , enfle comblée .
véronique-henry
juillet 2017
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